Cabinet d'architectes
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Pascal Dumont

Gilles Hambucken

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4000 Liège

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Eglise Sainte-Croix
Eglise Sainte-Croix Eglise Sainte-Croix

Eglise Sainte-Croix

Locatisation Liège
Maitre d'ouvrage Ville de Liège
Objet Restauration et aménagement
Surface 3 000 M2
Budget 17 500 000 €
Date 2018
Collaborations AA BEG
Informations

Une première église est fondée à la fin de Xe siècle par le prévôt de la cathédrale, Robert, à l’instigation de l’Evêque Notger. Elle a cédé la place au bâtiment actuel et n’a laissé que très peu de traces visibles. Entamée probablement au début du XIIIe siècle, la construction de l’église du bas Moyen-Âge résulte de plusieurs campagnes de travaux qui se répartissent sur plus de deux siècles. A l’Ouest, l’avant-corps occidental, ou Westbau, dresse son imposante tour octogonale. Au niveau inférieur de cet avant-corps, deux petit bras, dont un portail néogothique, flanquent un espace central carré qui s’ouvre sur une abside semi-circulaire. Contre la face orientale de la tour vient buter une nef-halle couverte d’une longue toiture centrale dans laquelle s’ouvrent de petites bâtières transversales. Les pignons, qui ferment ces petites toitures, surmontent de grandes baies percées dans les murs gouttereaux et leurs appuis descendent jusqu’aux toitures des chapelles latérales, groupées par trois, de part et d’autre de la nef. A l’Est, un transept peu saillant s’ouvre dans un chœur polygonal éclairé par de hautes lancettes. De part et d’autre du sanctuaire sont alignés sur un axe Nord-Sud, deux sacristies de plan rectangulaire, de même qu’une annexe, la trésorerie, dont le plan trapézoïdal s’étend au nord du sanctuaire, dans le prolongement de la sacristie septentrionale. Deux portails, enfin, percés dans la première travée de la nef, donnent accès à l’édifice. Ils sont tous deux précédés d’un porche surmonté d’une tribune. Cette brève description montre que les volumes de l’église médiévale, bien perceptibles, ont été peu perturbés par les travaux des Temps Modernes et des deux derniers siècles d’existence de l’édifice. L’élévation murale actuelle porte néanmoins l’empreinte indélébile de grands travaux d’embellissement ou de restauration de XIXe et XXe siècles, tant à l’extérieur, dans une façade sud mise au goût du néogothique, qu’à l’intérieur, où la « main » du XIXe siècle se ressent un peu partout, sous la forme de décors peints ou sculptés extrêmement présents. L’histoire se lit aujourd’hui dans des formules architecturales qui intriguent les auteurs et qui valent parfois à l’église Sainte-Croix d’être considérée comme un édifice d’exception. À l’intérieur, les riches sculptures gothiques contribuent également à l’intérêt exceptionnel du lieu. Aux côtés des vestiges conservés hors contexte, les fragments d’un groupe de la Résurrection et quelques têtes en ronde bosse, conservés au Musée du Grand-Curtius, à Liège – on en dénombre encore, conservés in situ. De nombreuses clefs de voûte, parfois historiées, et un ensemble d’écoinçons sculptés répartis sur les murs intérieurs des six chapelles latérales. A ces témoins médiévaux s’ajoute, enfin, le riche décor néogothique, composé d’éléments de mobilier, de sculptures et peintures répartis dans les différentes parties de l’édifice.

 

La restauration de cet édifice ancien vise à lui conserver le plus possible son authenticité et son caractère.

La restauration de la collégiale Sainte-Croix s’appuie sur une parfaite connaissance historique, architecturale, technique et sanitaire du monument. Les choix qui seront faits devront être pondérés, étayés et respectueux de l’édifice et de son histoire. Depuis sa conception originelle, le monument a vécu et s’est développé au gré de modes architecturales et des pratiques culturelles qu’il a traversées.

Les diverses interventions du XXe siècle ont conduit plus à une paupérisation de l’édifice qu’à son épanouissement, notamment en supprimant des matériaux (briques de laitier en remplacement de la pierre…) et leurs dispositions (pignons, remplages, gargouilles…), alors que le XIXe siècle et les interventions conjointes sur les extérieurs, les intérieurs, les vitraux et le mobilier ont conduit à l’aboutissement d’un état cohérent correspondant à une époque charnière de la liturgie. Le travail des architectes restaurateurs n’est donc pas d’imprimer leur marque sur l’édifice ancien. Il leur est primordial d’assurer sa transmission aux générations futures dans un bon état, tout en respectant les différentes phases de son histoire. A terme, en complément de sa restauration architecturale, l’édifice sera réhabilité en un lieu à usage cultuel et culturel.

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