Soucieuses à la fois de sa modernisation (gare des Guillemins, Média cite, Grand Curtius, …), mais aussi de son passé architectural extrêmement riche, les autorités de la Ville de Liège ont décidé d’entamer une étude du centre ancien.

Il y a dans la rencontre entre le passé et le présent, une harmonie, une dialectique qui se sont exprimées sous diverses formes architecturales, urbaines, scénographiques ou médiatiques. L’analyse du génie des lieux permet de comprendre toute la complexité d’un lieu.

Le projet qui sera présenté débouchera sur un concept d’ensemble qui témoigne de l’esprit de continuité entre le passé et le présent.

L’objectif de ce travail est de contribuer à l’analyse du quartier Neuvice dans son ensemble pour aboutir à des propositions d’aménagement ou de restauration aussi bien des espaces publics que privés. Il ne s’agit nullement d’inventorier, de contrôler ou de fustiger des situations afin d’en faire usage dans un but de contrôle ou d’augmentation de taxes.

Il s’agit d’abord d’améliorer l’environnement et de pointer les problèmes qui apparaissent dans la vie publique afin d’apporter des améliorations ou des aides aux demandes des habitants.

Ce travail doit se faire en parfaite collaboration avec les autorités, les auteurs de l’étude et les habitants (propriétaires ou locataires)

Attentives à cette collaboration, les autorités de la Ville de Liège, désirent informer les habitants et propriétaires de la procédure qui a été engagée. Deux conférences seront organisées. La première (septembre 2010) sera une prise de contact et d’information de la mission des auteurs de projet. La seconde (décembre 2010) sera une présentation des conclusions de l’étude et des informations sur l’évolution et l’utilisation des résultats de l’étude.

L’étude est divisée en quatre grands volets:

a. L’analyse du site et du bâti dans le cadre historique,

b. L’analyse du patrimoine bâti sous son aspect actuel,

c. L’analyse du fonctionnement socio-économique,

d. Conclusions et propositions de réhabilitation.

Il importe pour cette étude de faire comprendre que si les intérêts particuliers priment dans notre société, la qualité de l’environnement et du bâti est de la responsabilité de toute la société. Au-delà des problèmes individuels, une réhabilitation de la rue ne pourra se faire que dans un cadre ou l’intérêt général dépasse l’intérêt particulier.

A l’inverse une réhabilitation de qualité peut être un nouvel élan pour la rue, en y ramenant des habitants de toutes origines sociales, des commerces nouveaux et une vie culturelle intense comme cela se passe déjà. Si notre responsabilité de réhabilitation est collective, l’intérêt à postériori sera individuellement enrichissant.